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  • Sophie Jonquet

Disparition de Nabil Briki :« On veut la vérité »

27 ans que la famille du Cannois tente de retracer le scénario qui s’est joué le 14 décembre 1996. Ce jour-là, le jeune homme, alors âgé de 24 ans, a disparu sans laisser de trace.



Rahma Briki se bat depuis 27 ans. Et « se battra 27 ans de plus s’il le faut » pour savoir ce qui est arrivé à son fils Nabil, disparu le 14 décembre 1996. À son cou, la photo du jeune homme, gravée sur un pendentif qui ne la quitte jamais.


"Je veux retrouver son corps, n’importe quoi, même un os. Et je veux que ceux qui lui ont fait du mal soient punis. Je ne pourrai jamais faire mon deuil sans cela", martèle cette mère courage qui garde espoir malgré des années de doute et de souffrance.


Un mystère jamais élucidé

Les proches de Nabil sont en effet persuadés qu’il ne les aurait jamais laissés sans nouvelles intentionnellement. Leurs craintes se sont confirmées grâce aux témoignages recueillis à l’époque… Le jeune homme alors âgé de 24 ans avait quitté son domicile de Mandelieu sans papiers d’identité ni veste, en plein mois de décembre, encadré par deux hommes qui avaient assuré l’avoir déposé dans le centre de La Bocca au milieu de la nuit.

Le mystère autour de cette disparition inquiétante, sur fond de trafic de stupéfiant, n’a jamais été élucidé, malgré la persévérance de la famille.


"Rien ne nous découragera"

Changement d’enquêteurs, de procureur, de tribunal… "Rien ne nous découragera", assurent ses sœurs et sa mère, comme une promesse faite à Nabil. Pour que l’affaire ne tombe pas dans l’oubli, les proches ont fait appel depuis quelques mois à l’avocate Sophie Jonquet, qui a déposé plainte pour recel de cadavre afin de relancer l’enquête. "J’ai contacté le Pôle Cold case de Nanterre, qui m’a répondu qu’ils n’envisageaient pas de récupérer ce dossier car ils n’ont pas vocation à intervenir dans un dossier de criminalité organisée », précise l’avocate qui s’est donc tournée vers le JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille. 


"On attend leur réponse. Si elle est négative, nous nous adresserons au Parquet de Grasse. J’ai bon espoir que la famille puisse un jour avoir les tenants et aboutissants de cette affaire…"


En attendant, de nouveaux prélèvements ADN ont eu lieu cet été sur les membres de la famille de Nabil, afin de "croiser" systématiquement les résultats avec les bases de données des autorités. "Si son corps est retrouvé, on le saura grâce à ça", espèrent ses sœurs. "C’est tout ce qu’on souhaite, pour qu’il puisse reposer en paix dignement", souffle sa maman.

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NICE MATIN

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